Les unités écologiques

Les unités écologiques de la réserve sont présentées succinctement.

Les pelouses

Les pelouses rases occupent les premiers secteurs végétalisés, dans les zones de falaises, en partie sommitale. On distingue plusieurs unités, différentes au niveau phytosociologique et au niveau de leur structure. Ces différences sont naturellement liées à l'impact des agents climatiques et morphogéniques (vents, embruns).

 

Pelouse aérohaline à fétuques

Fétuques (Festuca du groupe rubra et la sous espèce pruinosa), Armérie (Armeria maritima), lotier (lotus corniculatus) et carotte à gomme (Daucus carota grummifer)

 

Pelouse sèche rase en mosaïque

Fétuques (Festuca ovina), ajoncs  (Ulex europaeus)et bruyères (Erica cinerea) :

 

Pelouse rase à dactyle aggloméré

Dactyle aggloméré (Dactylis glomerata), rose pimprenelle (Rosa pimpinellifolia), Millepertuis couché (Hypericum humifusum), Jonc des crapauds (Juncus bufonius), Jasione des montagnes (Jasione montana), Stellaire moyenne (Stellaria media), Séneçon des bois (Senecio sylvaticus), Violette des chiens (Viola canina), Germandrée scorodoine (Teucrium scorodonia)

 


Les landes

On distingue cinq formations différentes de landes. Elles marquent la transition entre les pelouses, fortement marquées par leur position très littorale sur lesquelles l'influence du vent et des embruns est extrême, et les formations plus terrestres. Ces dernières sont cependant très différentes. En effet, longtemps exploitées de manière traditionnelle, fauche et pâturage, ce sont des milieux dynamiques qui nécessitent parfois une gestion active, si l'on souhaite conserver la diversité des espèces. Le développement des ptéridaies est une des menaces qui pèsent sur ces milieux.

 

Lande sèche rase sur plateau à ajonc d'Europe prostré et bruyère cendrée
Ajonc d'Europe (Ulex europaeus), bruyère cendrée (Erica cinerea), callune (Calluna vulgaris), bruyère ciliée, (Erica ciliaris),

 

Lande moyenne sèche sur plateau ou pente
Ajonc d'Europe (Ulex europaeus) et bruyère cendrée (Erica cinerea)

 

Lande rase sèche à dominante graminéenne
Ajonc d'Europe (Ulex europaeus), bruyère cendrée (Erica cinerea), callune (Calluna vulgaris),

 

Lande rase sèche à ajonc et fétuques

Landes rases sèches à ajonc d'Europe prostré (Ulex europaeus) et bruyère cendrée (Erica cinerea).

 

Lande sèche haute à ajonc
Landes sèches à ajonc d'Europe prostré (Ulex europaeus) et bruyère cendrée (Erica cinerea) et bruyère ciliée (Erica ciliaris)

 


Les ptéridaies

Ce sont des formations paucispécifiques c'est-à-dire ne possédant qu'une faible diversité végétale, ces unités de végétation tendent à se développer sur le site. Faiblement résistantes aux conditions extrêmes, elles menacent cependant certaines formations de landes. L'évolution des ptéridaies peut avoir non seulement un impact sur la qualité patrimoniale de la réserve, au niveau floristique, mais également au niveau faunistique: la banalisation des milieux peut aboutir à une régression des zones d'alimentation potentielles notamment pour certains oiseaux.

 

Ptéridaie paucispécifique dominée par la fougère aigle
Fougère aigle (Pteridium aquilinum)

 

Ptéridaie de rupture de pente
Fougère aigle (Pteridium aquilinum), houlque laineuse (Holcus lanatus)

 

Ptéridaie des zones plus humides
Fougère aigle (Pteridium aquilinum), molinie (Molinia caerulea)

 


Les fourrés

Ces formations proches des ptéridaies, sont situées davantage en arrière de la côte. On les trouve également dans les zones abritées tels que les vallons. Ces milieux sont souvent le résultat de la diminution spatiale de l'exploitation agricole traditionnelle.

 

Fourré à fougère aigle et chèvrefeuille des bois
Fougère aigle (Pteridium aquilinum) et Chèvrefeuille des bois (Lonicera periclymenum)

 

Fourré à prunellier et fougère aigle
Prunellier (Prunus spinosa) et fougère aigle (Pteridium aquilinum)

 

Fourré à prunellier, ajonc d'Europe et rose pimprenelle
Prunellier (Prunus spinosa), Ajonc d'Europe (Ulex europaeus), Rose pimprenelle (Rosa pimpinellifolia)

 

Fourré à prunellier et grande marguerite
Prunellier (Prunus spinosa) et grande Marguerite (Chrysanthemum leucanthemum)

 


La végétation chasmohalophile

Jasione des montagnes (Jasione montana), grande marguerite (Chrysanthemum leucanthemum), orpin d'Angleterre (Sedum anglicum), silène maritime (Silene maritima), dactyle aggloméré (Dactylis glomerata), ajonc d'Europe (Ulex europaeus), armérie maritime (Armeria maritima), spergulaire des rochers (Spergularia rupicola) et nombril de Vénus (Umbilicus rupestris).

 


La végétation rudérale

Ronces (Rubus fructicosus), lierre terrestre (Glechoma hederacea), séneçon des bois (Senecio sylvaticus), géranium disséqué (Geranium dissectum), vesce fausse-gesse (Vicia lathyroides), dactyle aggloméré (Dactylis glomerata),  brome mou (Bromus mollis),  cirse (Cirsium vulgaris).

 


Les zones humides

Zones humides et landes humides

On trouve également sur la réserve quelques zones humides. Leur superficie est limitée, on en note surtout dans les fonds de vallons comme à Porz Kanape.

Il existe aussi des tâches de landes humides, plus ou moins tourbeuses (sphaignes, grassette du Portugal), dominées par la molinie et  quelques mégaphorbiaies dans les zones ombragées de certaines parties de falaises.